Un salarié sur deux exposé à au moins 6 facteurs de pénibilité physique

Publié le 24/05/2024
  • Actualité sociale

En 2019, 52 % des salariés du secteur privé sont exposés à au moins 6 facteurs de pénibilité physique au travail, mais seuls 43 % de ceux travaillant dans ces secteurs ont disposé d’une information sur les risques professionnels encourus au cours des 12 derniers mois, indique une étude de la Dares, publiée le 2 mai 2024.

Ces facteurs de pénibilité physique recouvrent :

  • Les contraintes physiques marquées telles que "rester longtemps debout dans une posture pénible ou fatigante", "effectuer des déplacements à pied longs ou fréquents", "porter des charges lourdes", "subir des secousses" ;
  • L'environnement physique agressif à cause de la saleté, des températures extrêmes, des fumées ou des poussières, du bruit du contact de produits dangereux ou infectieux.
  • Certains rythmes de travail : travail de nuit ou par équipes.

Dans le détail, 27 % des salariés cumulent un nombre « très élevé » de facteurs de pénibilité (plus de 10) tandis que 26 % sont confronté à un nombre de facteurs de pénibilité compris entre 6 et 10. 
22 % sont exposés de « façon modérée » (entre 3 et 5 facteurs). Seuls 26 % sont « peu ou pas exposés » à des facteurs de pénibilité physique.

Comparativement à l’ensemble des salariés, ceux du groupe cumulant un nombre très élevé de facteurs de pénibilité sont davantage des hommes, des jeunes, et sont deux fois plus souvent des ouvriers ; ils exercent plus fréquemment leur activité en contrat à durée limitée (CDD, intérim, etc.), davantage dans l’industrie, la construction et dans le secteur des transports et entreposage, mais travaillent un peu moins souvent dans des établissements de très grande taille.

Les salariés du deuxième groupe, à exposition « élevée », bien qu’également surreprésentés dans le secteur des transports et entreposage, travaillent plus souvent que la moyenne dans le commerce ainsi que dans le secteur des activités de la santé humaine et de l’action sociale. Ils sont plus fréquemment ouvriers que l’ensemble des salariés mais, à la différence de ceux du premier groupe, sont aussi plus souvent employés.

Dans le groupe des salariés « modérément exposés », les activités de services hors commerce, transport-entreposage, hébergement-restauration et santé humaine sont nettement plus fréquentes que pour l’ensemble des salariés. On y trouve davantage de femmes, de professions intermédiaires et de cadres.

Selon une autre étude publiée, le même jour par la DARES, seuls 43 % des salariés exposés de manière élevé ou très élevée à ces facteurs de pénibilité physique ont reçu une information sur les risques professionnels encourus dans les 12 derniers mois. Les jeunes sont plus informés que leurs aînés, les personnels d’encadrement plus que la moyenne des salariés.

À taille d’établissement, secteur d’activité, niveau d’exposition et caractéristiques sociodémographiques identiques, les salariés sont un peu plus souvent informés des risques professionnels en présence d’instances représentatives du personnel et bénéficient plus fréquemment de dispositifs de prévention.
 

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